Plutôt taquine, la langue française aime bien glisser des faux amis un peu partout, comme ça juste pour se foutre de notre gueule. Entre les mots qui ne se prononcent pas comme ils s’écrivent et ceux qui décident de ne pas respecter les règles de grammaire en vigueur, il y a de quoi faire. Heureusement qu’on est là pour remettre de l’ordre dans tout ça.
“Segonde”
Le mot “seconde” doit sa prononciation chelou à son étymologie latine, “secundus” où le “c” se prononçait effectivement comme un “g”. Les spécialistes résument ça le plus simplement du monde : “c’est une graphie conservatrice anciennement sourde intervocalique devenue occlusive dorso-vélaire sonore, due à l’évidente voyelle vélaire”.
“Meussieu”
Avant, “monsieur” se prononçait “mo-sieur”, puis au XIXe siècle les gars ont décidé que “meussieu” c’était mieux. En France on est comme ça : quand on se fait chier, on invente des règles de linguistique qui riment à rien.
“Sussurer”
On vous a appris qu’il fallait doubler le “s” entre deux voyelles pour conserver le son de la lettre ? Et bah c’est une belle connerie. Susurrer par exemple ne prend pas deux “s” et ne se prononce pas “suzurrer” pour autant. La faute à qui ? Aux Latins, encore une fois, qui écrivait “susurrare” et non “sussurrare”.
“Vraissemblable”
Comme “susurrer”, “vraisemblable” ne respecte pas du tout la règle du double “s” entre deux voyelles. Cette fois c’est parce que le terme vient de l’agrégation de deux mots déjà existants : “vrai” et “semblable”
“Erzatz”
Bon, pour une fois c’est pas la faute aux Latins mais aux Allemands. “Ersatz” est en effet ce que l’on appelle un emprunt lexical direct. Autrement dit on l’a pompé direct à nos amis germaniques sans même prendre la peine de changer une ou deux lettres pour faire genre.
Source: Topito