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Google dépose un brevet pour son bracelet anti-cancer

Le géant du Web a déposé une demande de brevet pour un bracelet intelligent capable de détecter les cellules cancéreuses dans le sang… et de les détruire ?

Ça y est, Google a déposé au début du mois de mars 2015 une demande de brevet auprès de la World Intellectual Property Organization (WIPO) pour un bracelet “anti-cancer” sur lequel travaille le laboratoire secret du géant du Web, Google X. Les informations qui avaient filtré à la fin de l’année 2014 laissaient entendre qu’il s’agirait d’un dispositif à même de détecter dans le sang les cellules cancéreuses. Un projet déjà très ambitieux. Mais le brevet présenté par le géant du Web va plus loin puisqu’il envisage même de pouvoir à terme détruire ces cellules. Comment ? Par ce que Google appelle “Nanoparticle Phoresis” (phorèse de nanoparticule). Le principe conosiste à “modifier ou détruire automatiquement une ou plusieurs cibles dans le sang qui ont un effet néfaste sur la santé” par le biais d’une transmission d’énergie (phorèse) réalisée par l’émission de radiofréquences, de champs magnétiques, de pulsations acoustiques, d’infrarouges ou même d’un signal lumineux visible. Les nanoparticules conçues pour s’attacher aux cellules néfastes et permettre au bracelet de les repérer serait en fait conditionnées en gélule pour être avalées.

 

Ce n’est pas le premier projet futuriste de Google X, qui traville également sur les Google Glass, la voiture sans chauffeur, ou encore les lentilles de contact pour diabétique.

Des particules qui s’agrippent aux cellules cancéreuses

VIDÉO. Le site d’information américain “The Atlantic” a pu pénétrer dans cette division plutôt secrète du géant américain, basé à Mountain View en Californie. Dans la vidéo ci-dessous, Andrew Conrad, le responsable de la division Google Life Sciences, explique un peu plus en détail son projet.

TECHNIQUE. Le porteur du bracelet doit ingérer des nanoparticules qui circulent dans le sang. Celles-ci s’agrippent à des cellules cancéreuses et dès lors émettent une fluorescence détectée par le bracelet. Ces nanoparticules et ces cellules cancéreuses circulent ensuite jusque sous le poignet de l’utilisateur, attirées par un aimant contenu dans le bracelet. Impossible pour l’instant d’en savoir davantage sur le procédé.

Cependant, afin de s’assurer de la détection des particules et des cellules cancéreuses à travers la peau, l’équipe d’Andrew Conrad explique dans la vidéo ci-dessus avoir créé des bras recouverts d’une peau majoritairement synthétique (et en partie humaine). Dans l’immédiat, Google travaille sur l’établissement du profil d’une personne “saine” dont aucune cellule n’est cancéreuse. Le projet se base sur les données de 175 participants anonymes afin de concevoir des profils types.Un diagnostic, un pronostic, une maladie s’évaluent avec de nombreux paramètres. Tout cela ne peut être rapporté à une technique, si performante soit-elle”PRUDENCE. Prometteur, ce projet de détection de cellules cancéreuses n’en est encore qu’au stade expérimental. Pour autant, il fait déjà réagir certains médecins et spécialistes du traitement de cancers. En octobre 2014, lorsque Google a annoncé travailler sur la détection de cellules cancéreuses,Agnès Buzyn, médecin spécialiste des cancers du sang, avouait rester “prudente” quant à la portée de ce projet. “C’est une prouesse technologique qu’ils (ndlr : Google) visent à terme. Est-ce que ce sera une révolution médicale dans le sens où cela balaiera tout ce dont on a besoin actuellement pour poser un diagnostic ? Cela me paraît contradictoire avec ce que l’on connaît actuellement de la biologie pour les tumeurs”, jugeait-elle. “Un diagnostic, un pronostic, une maladie s’évaluent avec de nombreux paramètres : facteurs génétiques, facteurs de risques comportementaux, système immunitaire, etc. Tout cela ne peut être rapporté à une technique, si performante soit-elle”. 

(http://www.sciencesetavenir.fr/)

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