Une chanson de plus dans le répertoire français évoquant le Liban. Le Liban qui se meurt, qui réclame le droit de vivre, de renaitre de ses cendres. Il a fallu encore une foi, la sensibilité d’un artiste afin d’être capable d’ouïr ses cris de détresses, d’une contrée happée par le cyclone des conflits utérins dévastateurs. Daniel Guichard, en 1989, sort un album intitulé « Pour elle », dans lequel il dédie une chanson émouvante au pays des cèdres, baptisée « Le droit de vivre », écrite par J. Demarny et composée par M. Cazenave:
Y a plus d’eau, plus de lumière dans la ville déchirée
Sous son arbre légendaire, le Liban est sacrifié
Les femmes sont en prière pendant qu’on se bat dehors
Et dans les bras de sa mère, doucement l’enfant s’endort
Refrain:
Laissez-lui le droit de vivre, ce pays est mort-vivant
Il ne pourra pas survivre bien longtemps
Laissez-lui le droit de vivre autrement que sous la terre
Autrement qu’un bateau ivre sur la mer
On prend les hommes en otages dans ce paradis perdu
C’est une guerre d’un autre âge où l’avenir est vaincu
Les soldats sont en guenilles, fanatiques et affamés
Pendant que le soleil brille sur des plages désertées
Il faut des champs de bataille pour essayer les canons
Et l’humanité déraille vers une guerre de religion
Laissez-lui le droit de vivre, d’accoster à ses frontières
Ce n’est plus qu’un bateau ivre sur la mer